De l’Ancien Régime au Second Empire
Les époques suivantes vont progressivement accentuer la diffusion et l’usage des produits cosmétiques auprès des couches sociales élevées pour s’étendre, petit à petit, à une bourgeoisie naissante avant de toucher l’ensemble de la population. Comme beaucoup d’autres domaines, l’univers de la cosmétique profite des nombreuses inventions qui vont jalonner la révolution industrielle.
Période baroque s’il en est, apparaît alors une nouvelle esthétique qui lie l’artifice et l’outrance (perruques poudrées, mouches et fards). C’est à cette époque qu’apparaît aussi le mot maquillage, avec un sens péjoratif,puisque maquiller, c’est maquiller les cartes donc tromper. Le fard fait son grand retour. Avec lui, avec l’essor de la parfumerie et de la chimie, la cosmétique se fait alors plus savante.
De plus en plus accessibles, les produits appartenant au domaine des soins de santé et de beauté contribuent à l’apparition de nombreux métiers comme celui de médecin, en passant par ceux d’apothicaire,droguiste, épicier, herboriste et vendeur d’aromates. Ils participent à l’élaboration et à la diffusion plus massive des préparations cosmétiques.
Les découvertes en chimie, en physique et en mécanique ont bouleversé l’ensemble des activités de ce domaine en posant les jalons d’une industrie cosmétique naissante permettant aux professionnels de s’industrialiser, de se spécialiser dans la production ou l’importation de matières premières d’origine végétale ou animale, de produits de synthèse ou de dérivés pétroliers. À cette époque naît le droit de propriété pour les inventeurs et apparaît la notion de marque de fabrique (propriété du nom). Tout au long de cette période, de nombreux brevets touchant la cosmétique sont déposés régulièrement, les règles du commerce se modifient et l’on porte un intérêt grandissant à la notion de qualité.
L’essor de la parfumerie cosmétique se poursuit, aidé en cela par l’utilisation de la presse à levier permettant de diviser les savons en pains. Ainsi, grâce à la vapeur, les usines peuvent chauffer les bains-marie et les alambics pour la fabrication des produits cosmétiques. Désormais, la chimie devient capable de reproduire artificiellement des parfums et d’en inventer. Débute alors la chimie des parfums. Une nouvelle industrie se développe, liée à des laboratoires de recherche dont la vocation est d’effectuer des mesures pour, entre autres, poursuivre la recherche de qualité.
